Les clés pour diminuer sa taxe foncière et taxe d’habitation

Face à la pression fiscale, nombreux sont les contribuables qui cherchent des solutions pour alléger leur facture. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon des différentes options à votre disposition pour diminuer votre taxe foncière et votre taxe d’habitation.

Comprendre les bases de calcul des taxes

Pour envisager de faire baisser ces impôts locaux, il est important de comprendre comment ils sont calculés. La taxe foncière concerne tous les propriétaires et est basée sur la valeur locative cadastrale du bien immobilier. Quant à la taxe d’habitation, elle s’applique à tous ceux qui occupent un logement au 1er janvier de l’année en cours, qu’ils soient propriétaires ou locataires. Son montant est calculé en fonction de la valeur locative cadastrale du logement et des taux votés par les collectivités locales.

Vérifier son avis d’imposition

La première étape pour réduire ses taxes consiste à vérifier attentivement son avis d’imposition. En effet, des erreurs peuvent se glisser dans l’évaluation de la valeur locative cadastrale ou dans l’application des abattements. N’hésitez pas à contacter le centre des impôts dont vous dépendez pour demander une rectification si vous constatez une anomalie.

Bénéficier d’exonérations ou d’abattements

Il existe plusieurs dispositifs permettant de diminuer, voire d’exonérer totalement, certaines catégories de contribuables de taxe foncière et/ou de taxe d’habitation. Voici les principaux :

  • Les exonérations temporaires : elles concernent principalement les constructions neuves ou les logements ayant fait l’objet de travaux importants (agrandissement, rénovation…). La durée de l’exonération varie en fonction des cas.
  • Les exonérations permanentes : certaines catégories de personnes (personnes âgées, handicapées, veuves…) peuvent être totalement exonérées de taxe foncière et/ou de taxe d’habitation sous certaines conditions de ressources et d’occupation du logement.
  • Les abattements : ils s’appliquent en fonction de la composition du foyer fiscal et du niveau de revenus. Pour la taxe d’habitation, il existe notamment un abattement pour charges de famille et un abattement spécial pour les personnes âgées ou handicapées.

Réaliser des travaux d’économie d’énergie

Si vous êtes propriétaire, entreprendre des travaux d’économie d’énergie peut vous permettre de bénéficier d’une exonération temporaire de taxe foncière. En effet, la réalisation de certains travaux éligibles au crédit d’impôt transition énergétique (CITE) donne droit à une exonération partielle ou totale de taxe foncière pendant une durée pouvant aller jusqu’à 5 ans. Parmi les travaux concernés, on peut citer l’isolation thermique, l’installation d’équipements de chauffage utilisant des énergies renouvelables ou encore la pose de fenêtres à double vitrage.

Contester la valeur locative cadastrale

La valeur locative cadastrale constitue la base de calcul des taxes foncière et d’habitation. Si vous estimez que cette valeur ne reflète pas la réalité du marché locatif, vous pouvez demander sa révision auprès du centre des impôts fonciers. Pour cela, il convient de rassembler des éléments probants (annonces immobilières, expertises…) prouvant que la valeur locative de votre logement est surestimée. Attention toutefois : si la révision aboutit effectivement à une diminution de la valeur locative cadastrale, elle peut également entraîner une hausse de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) ou d’autres taxes locales.

Opter pour le prélèvement mensuel

Enfin, même si cela ne permet pas de diminuer le montant global des taxes, opter pour le prélèvement mensuel peut faciliter leur gestion et alléger votre budget. En effet, en étalant le paiement sur 10 mois, vous évitez les mauvaises surprises en fin d’année et pouvez ainsi mieux anticiper vos dépenses.

Au-delà de ces conseils, il est important de se rappeler que les taxes foncière et d’habitation sont des impôts locaux destinés à financer les services publics de proximité. Les réduire peut donc avoir un impact sur la qualité des services rendus par les collectivités locales. Il convient donc de trouver un juste équilibre entre allégement fiscal et soutien aux services publics.